Participez au séminaire ce jeudi 23 mars 2023 de 20h à 21h30 Hikikomori, « le travail avec la famille » avec le Docteur Marie-Jeanne Guedj-Bourdiau animé par le Docteur Alain Mercuel (présentiel à l’Hôpital Sainte Anne ou visio)

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La prise en charge de la famille, souvent elle-même dans le « double hikikomori », constitue la première phase de la prise en charge recommandée par le ministère de la Santé Japonais. Elle permet de soulager le fardeau familial en faisant sortir de la culpabilité et de la honte, en en finissant avec les parents de l’enfance, et en acceptant l’intervention de tiers.

Diverses étapes de réponse au fardeau familial sont mises en place.

La consultation famille sans le patient est un dispositif d’accueil de la famille seule. Elle utilise les notions de guidance familiale. Dans une famille aimante, mais contrainte par des règles strictes, le jeune en retrait devient inconsciemment enchaîné, même si la famille se montre peu envahissante. La famille vit dans la honte et l’auto-dépréciation, tant au Japon qu’en France.

Les entretiens de guidance parentale montrent leur efficacité sur l’acceptation du jeune tel qu’il est et non qu’il devrait être. Ils vérifient l’absence de causalité directe entre l’attitude des parents et le retrait du jeune, mais aussi leur rôle majeur dans l’amélioration de la situation hikikomori.  Ces entretiens utilisent le modèle de l’entretien de crise pour ce qui est une crise au long cours.

La thérapie multi familiale initiée dans les situations de dépendance (mais le hikikomori n’est-il pas une situation de dépendance ?), rassemble plusieurs familles dont le jeune est en soin ou en voie de l’être. C’est un groupe de parole, un lieu d’information et un endroit d’échanges. Si on peut dire que le jeune hikikomori est en défaut d’accès à l’intimité autrement qu’en se barricadant dans sa chambre, la thérapie multi familiale utilise positivement l’absence d’intimité pour la famille.

Différents thèmes sont abordés :

  • Envisager la demande manifeste, et la demande sous-jacente, ambivalente et douloureuse.
  • Assouplir les messages transgénérationnels inconsciemment véhiculés.
  • Respecter les étapes d’une autonomie mutuelle.
  • Accepter toute inscription dans la visibilité sociale, la recherche emploi/études en découlera.
  • Voire faciliter la prise en charge psychiatrique, soit avec les outils de la visite à domicile et de la prise en charge communautaire, ou par une hospitalisation en service formé aux situations de hikikomori.

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