15 Novembre 2019 , texte issu de l’intervention de Maïa Fansten, sociologue reconnue spécialiste de ce syndrome et de son lien avec l’analyse sociologique

Hikikomori, à contre-courant ? Hypothèses sociologiques.

Qu’est-ce que ça veut dire que dire que dans le phénomène hikikomori il y a du social ?

Ça veut dire plusieurs choses, mais aujourd’hui, je vais revenir sur deux choses :

  • Premièrement, y a quelque chose de social d’abord dans la manière de considérer ou non le problème. On verra qu’en France, à la fois on voit et on ne voit pas la question du retrait social des jeunes. Ce que l’on voit, et ce qui suscite de l’inquiétude, c’est la jeunesse, et plus particulièrement son insertion scolaire et sociale. Ce que l’on ne voit pas, c’est la conduite de retrait social et de désengagement. A ce titre, les hikikomori sont doublement des invisibles sociaux.
  • Deuxièmement, il y a quelque chose de social dans le phénomène hikikomori en cela que les caractéristiques du retrait social telles qu’on les découvre en écoutant les jeunes et leurs familles sont très clairement branchées en négatif sur les grands termes de nos sociétés actuelles : l’autonomie, l’action, l’avenir, la réflexivité. Aussi cette façon si singulière de s’isoler, de souffrir peut-être, est-elle pourtant en dialogue terme à terme avec notre vie sociale, nos valeurs, nos normes et les tensions qu’elles induisent.

Je développerai ainsi deux idées :

  • A la fois des raisons objectives pour lesquels les jeunes sont plus vulnérables (et donc des raisons objectives d’un certain désarroi dans lequel prend racine la conduite de retrait).
  • A la fois le retrait est une modalité d’expression des problèmes dans un type de société centré sur l’autonomie.

Le retrait social des jeunes : une question sociale articulée à la vulnérabilité de la jeunesse actuelle

Au moment où se développe une préoccupation pour ces conduites de retrait des jeunes, d’abord au Japon, dans les années 1990, on remarque que dans ces mêmes années, émergent d’autres questionnements, d’autres vocables pour tenter de comprendre certains comportements de la jeunesse. Le point commun entre ces différents mots qui émergent dans ces années-là, c’est une préoccupation pour une jeunesse qui peine à trouver sa place et qui se trouve dans des positions ou qui adopte des conduites différentes de celles des générations précédentes.

Une jeunesse vulnérable et insaisissable

On trouve tout d’abord :

– toute les variations nationales des termes visant à désigner une jeunesse suspectée d’être gâtée et insouciante et qui vit de plus en plus tard au crochet de ses parents : les parasite singles japonais, les « Tanguy » français, les  mixters ou twixsters américains, les bamboccioni ou les mammoni italiens, les Nesthockers allemand, etc.

– puis des nouvelles catégories pour parler d’une jeunesse fragilisée et précarisée, en particulier en matière d’emploi, comme les « Freeters » ou les « NEET ». S5

Il y aura beaucoup à dire sur ces catégories, elles sont en tout cas ambiguës dans la mesure où elle désigne aussi bien une précarité subie qu’un choix de vie alternatif. Mais de toute façon, dans les deux cas, ce qui demeure invisible, c’est ce qui nous intéresse aujourd’hui : le sous-ensemble retrait social. C’est-à-dire des jeunes NEET, sortis des radars, mais ni par précarité ni par choix maîtrisé et assumé.

C’est toute la problématique des retirants qui, aux vues des catégories actuelles, sont aussi des invisibles sociaux.

Hikikomori

Je ne reviens pas sur la définition, ses variations depuis les années 1990 et la mise en visibilité de ce phénomène au Japon au début des années 2000.

Il faut juste se souvenir que hikikomori désigne pour le gouvernement japonais des jeunes gens entre 15 et 39 ans qui ne prennent plus part à la société et sont en grand partie retirés chez eux depuis plus de 6 mois.

En France, le retrait n’a pas trouvé la reconnaissance et la visibilité qu’il a au Japon, par exemple. Une journée comme celle-ci montre que les choses changent mais les institutions, les politiques publiques, et, à certains égards, les pratiques de professionnels n’intègrent pas ces spécificités.

  •  Donc, le retrait social est une question sociale tout d’abord parce qu’il appartient à un ensemble plus vaste de problèmes structurels du marché du travail et de l’insécurité de la jeunesse.
  • Ensuite, il est une question sociale en cela qu’il est perçu par les filtres qui sont celui de la société.
  • Pour que l’on « voie » les jeunes en retrait, il faut une préoccupation ciblée autour des questions de jeunesse, mais aussi une certaine prise en compte de la question de l’engagement, de la participation dans la vie sociale. C’est-à-dire qu’il ne faut pas voir uniquement les jeunes privés d’emploi ou de ressources, mais les jeunes privés de la dynamique d’adhésion, de participation à la vie sociale qu’implique leur entrée dans l’âge adulte.

Au Japon, cet aspect est largement développé avec la question des hikikomori.

En France – mais aussi dans d’autres pays –  en revanche, le focus porté sur les question de réussite scolaire constituent un filtre qui empêche d’envisager la question du retrait, du retranchement, du désengagement comme une question en soi. En somme, on voit les jeunes en décrochage scolaire, les jeunes qui souffrent de phobie scolaire, les conséquences pour l’avenir en termes d’intégration sociale. Mais ces grilles de lecture et d’intervention ne permettent pas de penser spécifiquement la conduite et l’expérience de retrait au cœur de la question.

Pour toutes ces raisons, les jeunes en retrait sont, en France, doublement invisibles.

Invisibles, car leur conduite consiste à se rendre invisibles, à se retrancher, à échapper aux regards, aux relations et aux engagements.

Et invisibles, pace que les catégories et les outils des politiques publiques et de l’intervention ne permettent pas de repérer et d’agir sur ces problématiques-là.

Hikikomori : à contre-courant de la société ?

Dans la deuxième partie de mon intervention, je voudrais examiner une autre dimension du phénomène hikikomori comme phénomène social.  En interrogeant le lien entre la conduite hikikomori et les valeurs et les normes de notre société contemporaine. En nous intéressant à certains points communs et récurrents de l’expérience de retrait pour les jeunes et leurs familles, il me semble qu’on peut souligner à quel point les hikikomori mettent en exergue les nœuds, les tensions au cœur de nos systèmes de valeurs et d’action.

Une autre façon de le dire encore : la vulnérabilité de la jeunesse, incarnée de façon radicale chez les hikikomori, ne relève pas seulement des difficultés de ressources, des difficultés solaires et de troubles psychiques identifiés. Cette vulnérabilité s’origine également dans les contradictions et les paradoxes de notre système normatif. Et le désarroi des jeunes en retrait et de leurs parents traduit bien, il me semble, cette grammaire contemporaine.

Pourquoi est-ce que la conduite du jeune hikikomori nous inquiète ? Parce qu’on pense qu’il souffre malgré ce qu’il en dit, et aussi parce qu’il ne fait rien de ce qu’on attend de la part d’une jeune, et d’un jeune homme en particulier. Que son conduite nous apparaît comme tout à fait anormale, hors norme. Je précise :

Il est enfermé alors qu’un jeune devrait être dehors, à l’âge des découvertes, des premières expériences. Il est isolé à l’âge des bandes de copains, des premiers amours, des pairs qui comptent tant. Il est démotivé alors que l’avenir est devant lui et qu’il est à l’âge des projets, des directions à prendre pour construire son avenir, etc. Il est silencieux alors qu’on lui propose toutes les écoutes possibles. Bref, il semble l’exact négatif de l’image attendue de la jeunesse et l’envers, donc, de notre modèle de société.

  • Le jeune hikikomori n’est pas seulement quelqu’un qui n’est pas capable de faire et de vivre comme les autres, il incarne à proprement parler les doubles faces de la médaille de notre régime moral de société. Je crois que c’est cela qu’on sent lorsqu’on dit quelque chose comme, le phénomène hikikomori ce n’est pas qu’une question psychologique, c’est aussi une question sociale.

L’autonomie et l’invention de soi

C’est un consensus partagé par de nombreux sociologues de notre époque que la valeur fondamentale sur laquelle reposent nos aspirations, nos attentes et nos actions est l’autonomie.

En effet, dans une société des individus, il ne s’agit plus de se conformer à des contraintes et des disciplines collectives, mais de construire sa vie selon ses propres choix, ses propres aspirations. Bref, de « devenir soi-même ».

Aujourd’hui, les modèles de vie, les choix sur les plans professionnels comme sur les plans intimes, sont multiples, et c’est à l’individu d’être l’auteur de sa vie.

Or, le régime normatif de l’autonomie n’est pas sans tensions. C’est à la fois une grande liberté, une émancipation de l’individu par rapport à d’anciens modèles de société, et en même temps c’est très contraignant et cela peut être très anxiogène d’avoir toujours à être le moteur de sa vie, d’en être le responsable.

Nous sommes tous « imprégnés » des valeurs de l’autonomie (Ehrenberg, 2014).

Ce système de valeurs autour de la norme d’autonomie a plusieurs conséquences.

Activation de soi et inclusion sociale

Tout d’abord, nous somme une société du projet et de la motivation.

Nous commençons à écrire des lettres de motivation à 13-14 ans, et nous en rédigeons toute notre vie professionnelle. Et quand ce n’est pas la sémantique de la motivation, c’est celle du projet qui guide nos vies.

Nos élèves et nos étudiants doivent avoir des projets personnalisés, nous avons des projets de formations, des projets de réinsertion, et même en maison de retraites, nous commençons par élaborer un projet de vie. Et je ne parle pas de l’environnement professionnel où tout se conçoit, se finance et s’organise en mode projet.

Cette société du projet et de la motivation repose sur un ressort clair : c’est à l’individu d’être sans arrêt activé, c’est-à-dire qu’il lui revient d’être motivé, d’être mu par une dynamique interne. Ehrenberg (2014) souligne que « le choix, l’initiative individuelle, la capacité de l’individu à être l’agent de son propre changement sont des valeurs suprême ». M. Otéro (2012) parle d’une société de mobilisation contrainte généralisée des individus.

Comme le dit N. Marquis au sujet de la conception actuelle du handicap et de l’inclusion, « « il est présupposé que la personne en situation de handicap désire vivre d’une façon qui soit la plus autonome possible, et marque une préférence pour l’inclusion sociale » (Marquis, 2015).

Et si nous y regardons de plus près, nous voyons que c’est une dimension très présente dans nos attentes vis-à-vis des jeunes, en particulier. Justement parce qu’ils sont en construction, sur le chemin de leur devenir adulte, nous attendons d’eux qu’ils manifestent leurs motivations, élaborent leur projet d’autonomie et de participation à la vie sociale.

Quand on a ça en tête, bien sûr, la conduite des jeunes retraits prend une signification particulière : ce sont des jeunes qui ne sont plus du tout « activés » et plus du tout tournés vers l’avenir. Justement ce qui déroute et qui est très difficile à vivre pour les proches, c’est qu’ils n’ont pas de motivations, pas de projets, ne sont pas dirigés vers la construction de leur autonomie et de leur inclusion.

C’est ça qui est si déstabilisant : chacun devrait vouloir être autonome et participer à la vie sociale. Les échecs sont plus faciles à concevoir que l’absence même de désir d’autonomie et d’inclusion, qui constitue une véritable énigme.

 

En en même temps, je note qu’à côté de l’autonomie, il y a un autre grand leitmotiv des sociologues pour dire notre société d’aujourd’hui, c’est l’incertitude.

Notre monde est un monde ouvert, un monde des possibles, mais du coup caractérisé par un avenir incertain voire menaçant. Ce qui explique un certain repli sur le présent, qui est particulièrement documenté dans le rapport que la jeunesse en général a au temps. Des sociologues de la jeunesse  (Leccardi par ex) ont montré que, dans ce contexte d’incertitude et de pessimisme ou de scepticisme face à l’avenir, les besoins et les désirs se réorganisent autour du présent. D’autant plus que ce qu’on appelle la jeunesse n’a de cesse de s’allonger car le passage du monde adolescent au monde adulte est de plus ou plus long, de plus en plus incertain, de moins en moins définitif.

Dans la conduite de retrait, l’espace-temps de la chambre, l’inversion des rythmes jour-nuit, la désynchronisation avec les temps familiaux et les temps sociaux, tout cela incarne parfaitement et de façon radicale ce « présent généralisé » qui annihile toute projection vers l’avenir.

On peut faire l’hypothèse que pour les jeunes de cette génération, cette suspension du temps face à un futur menaçant est d’autant plus accentuée que là d’où l’on vient, c’est-à-dire l’enfance, est justement de nos jours le temps et l’espace de la protection, de l’affection et du soin.

Si on va vers un inconnu plutôt sombre, on vient d’une enfance particulièrement choyée, cadrée, sous le signe de la plénitude (des activités, des attentions, des sollicitations, des rétributions). D’ailleurs, c’est une dimension que les parents des jeunes en retrait ont bien remarqué : les familles de ces jeunes sont justement des familles aimantes, des familles bienveillantes. Ce que Roussel appelle des familles affectives et qui constitue le modèle de famille aujourd’hui. Ce qui explique que la famille soit plus volontiers un refuge pour ceux qui ne veulent ou ne peuvent plus avancer. Dans un tel contexte, il n’est pas si étonnant qu’ils s’installent dans leur retrait dans un espace-temps qui prolonge une dynamique protectrice de l’enfance, du familier, du connu. Pour certains jeunes, cet espace-temps deviendra même le temple de cette préservation de l’enfance dont ils ne supportent plus aucune variation, aucune intrusion.

On le voit par exemple dans le fait que pour ces jeunes, tout changement, par exemple toute sortie, nécessite un long préparatif, parfois 2h avant de pouvoir se rendre chez le coiffeur.

Ensuite, un autre élément que rapportent les familles : le fait que dans le retrait s’installe fréquemment une logique tyrannique de la part du jeune, qui exige mille choses, qui ne tolère aucun écart, qui impose des règles extrêmement contraignantes à l’ensemble de la maisonnée : untel qui ne veut pas manger de viande et impose ce régime à tous, un autre qui exige que son linge soit lavé à la cendres de cheminée, un troisième qui ne passe rien et signale à son père qu’il a laissé traîner un stylo…

Le jeune adolescent ou le jeune adulte se transforme là en véritable enfant tyran, tout au service de la préservation figée et sans cesse menacée de son cocon.

Se construire par l’épreuve et le défi

Se construire soi-même selon la norme de l’autonomie, cela veut dire avoir des projets, mais aussi passer un certain nombre d’étapes, d’épreuves qui constituent autant de jalons dans ce chemin vers l’autonomie.

Ainsi, toute trajectoire de vie comporte des seuils ou des ruptures. Certaines sont socialement programmées, comme par exemple l’entrée à l’école, l’entrée au collège, au lycée, le bac, la majorité légale, etc. Cela peut être aussi des caps fortement investis symboliquement : les premiers pas, les premières expériences sexuelles par ex.

Certaines de ces ruptures constituent ainsi des « tournants obligés » et sont attendues, voire souhaitées par les individus.

Pour les jeunes dont nous parlons aujourd’hui, ces tournants ou ces épreuves ne sont plus investis, alors qu’ils le sont par leurs proches et les acteurs de terrain qui cherchent à leur venir en aide. Mais ce que je trouve intéressant, c’est surtout qu’il me semble que ce qui caractérise le jeune en retrait, ce n’est pas seulement qu’il n’investit plus ces « moments fatidiques » pour parler comme le sociologue britannique Anthony Giddens (1991) , c’est surtout que pour lui, les routines, les événements du quotidien sont perçus et vécus comme insurmontables. Comme si tout événement du quotidien, que la plupart d’entre nous vivons comme des routines, était vécu comme un moment fatidique, totalement paralysant.

Par exemple, la nécessité d’anticiper, de prévoir, de répéter jusqu’à apprivoiser l’événement à venir, même s’il est aussi simple et routinier qu’une sortie dans la rue.

Ex : faire venir le plombier pour régler la chaudière alors que les parents sont absents.

Nombre d’actes qui semblent anodins, routiniers, sans enjeu, aux autres.

A contrario parfois de l’extraordinaire où devient possible l’action momentanée car non routinière c’est-à-dire soumise au regard de l’autre.

Expression de soi et réflexivité

Le dernier motif sur lequel je voudrais revenir, c’est celui de la réflexivité.

Nombreux, là encore, sont les sociologues qui estiment que la réflexivité est une spécificité de notre époque. Puisque rien n’est imposé d’avance, que c’est à l’individu de faire ses propres choix (est-ce que je vie en union libre, je me marie, je me pacse), il n’est pas étonnant force chacun à une forte réflexivité, chacun devant construire le sens de son action. La philosophe Marie Garrau dit qu’au fond, être autonome, c’est être en mesure d’exprimer ce à quoi on tient, faire entendre sa voix et vivre conformément à ce qui nous importe.

Cela entre en résonance avec d’autres travaux qui insistent sur le fait que dans nos sociétés, l’expression de soi est au cœur des attentes, des dispositifs, des relations sociales. Cela se traduit dans les très multiples formes de retour sur soi omniprésentes dans nos vies et dans des dispositifs sociaux qui demandent à l’individu de commenter son action : des bilans de compétences, aux entretiens annuels en passant la nécessité de « faire un point » dans sa trajectoire… Ou encore, ce que Richard Rechtman appelle le dévoilement obligatoire de l’intimité, l’expression obligatoire de la souffrance en particulier étudiée par lui à propos des adolescents et des dispositifs qui les visent.

Bref, chacun procède à des commentaires continuels sur son activité et sur soi-même.

Sauf, les hikikomori : eux, ne parlent pas, ou très peu. Et ils ont encore moins un discours sur soi. Ce que nous avons appelé dans notre équipe de recherche un syndrome de Barleby, du nom de ce personnage du Melville qui répète inlassablement à quiconque le sollicite, et en premier lieu à son patron qui lui demande d’effectuer telle ou telle tâche « je préfèrerais ne pas ».

Conclusion : Hikikomori, à contre-courant, certes car ils  inversent ou décalent, mais parfois au contraire accentuent à l’extrême des mouvements profonds de notre vie sociale et de ses fondements en termes de valeurs à l’âge de l’autonomie (ce qui compte pour nous) et d’action (ce qu’on attend de nous-même)

Toute la difficulté dans le long processus de sortie du retrait : il s’agit à la fois progressivement de reformuler une forme de projet, de se réactiver, et en même temps, de tenir compte de la vulnérabilité qui fait que certains parents disent par exemple qu’ils ont renoncé à ce que leur fils ait une vie dite normale. Ce sera une réalisation de soi qui ne passera pas toujours nécessairement par toutes les cases, la case travail, par la case petite amie, par la case participation sociale. Mais cela n’implique pas non plus le renoncement à une « belle vie » selon l’expression de parents. Bref, une vie bonne peut-elle se concevoir sur d’autres bases que celles de l’activation, de l’expression de soi et de l’inclusion ?

Bibliographie

Cabinet Office of Japan, 2016, Survey Report’s on youth life, traduit et comment par N. Tajan in Tajan, N., Yukiko, H., & Pionnié-dax, N. (2017). Hikikomori : The Japanese Cabinet Office ’ s 2016 Survey of Acute Social Withdrawal, 15(5).

Alain Ehrenberg A., 2010, La société du malaise, Paris, éd. Odile Jacob.

Alain Ehrenberg, 2014,  « Santé mentale : l’autonomie est-elle un malheur collectif ? », Esprit, février(2), 99-108. doi:10.3917/espri.1402.0099.

Eurofound (2016), Exploring the diversity of NEETs, Publication Office of the European Union, Luxembourg.

Marie Garrau, 2018, Politiques de la vulnérabilité, Paris, CNRS Editions.

Anthony Giddens, 1991, Modernity and Self Identity: Self and Society in the Late Modern Age, Oxford: Polity.

Nicolas Marquis, « III. Le handicap, révélateur des tensions de l’autonomie », Revue interdisciplinaire d’études juridiques 2015/1 (Volume 73), p. 109-130. DOI 10.3917/riej.074.0109

Marcelo Otero, 2012, L’ombre portée. L’individualité à l’épreuve de la dépression, Montréal, Boréal.

Richard Rechtman, 2004, « Le miroir social des souffrances adolescentes : entre maladie du symbolique et aveu généralisé », L’évolution psychiatrique, 69, 129-139.

Louis Roussel, 1989, La famille incertaine, Paris, Odile Jacob.

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